Débat élection présidentielle

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Débat autour de l’élection presidentielle

Agissons pour l’égalité des droits !

Pour une politique de lutte contre l’exclusion sociale.

Du 22 avril au 17 juin 2007, les Françaises et les Français se déplaceront quatre fois aux urnes pour élire une ou un président de la République et choisir les députés qui avec les sénateurs constitueront le pouvoir législatif. Un gouvernement sera formé en fonction du rapport de force qui émergera de ces consultations électorales ; c’est dire toute l’importance et la responsabilité du choix électoral qui pèsera sur chaque électeur et électrice.

La France d’aujourd’hui et de demain, l’Europe, leurs places dans le monde, leurs rapports avec les pays du Sud, les questions relatives à l’emploi, à l’éducation, à la formation et au développement durable, celles qui concernent la santé, les retraites, le logement ainsi que le rôle et la place du mouvement associatif dans la dynamique des changements souhaités. Ce sont autant de questions et de thématiques qui divisent les candidates et candidats à ces différentes élections et qui demandent à être clarifiées.

Les Français issus de l’immigration constituent une partie importante de l’électorat. Cet électorat s’est particulièrement mobilisé depuis les événements des banlieues de novembre 2005 : inscriptions massives sur les listes électorales, mobilisations des familles et des habitants, prises de positions associatives et de personnalités sportives, culturelles et de spectacle en faveur de l’action politique pour affirmer leur place dans la société et contribuer au débat contradictoire sur les différents projets proposés.

Ce positionnement nous interpelle en tant qu’association comptant dans nos rangs beaucoup de jeunes issus de l’immigration. Ceux-ci ont manifesté à plusieurs reprises leur volonté de s’inscrire dans la vie politique du pays parce qu’ils se sentent concernés par ce qui s’y passe en tant que citoyens refusant la stigmatisation de la jeunesse en général et la discrimination qui les touche plus particulièrement.

Cet engagement est, pour nous, une démarche citoyenne qui rompt avec l’isolement observé auparavant, les recherches de « solutions individuelles » et les recours à des pratiques et à des manifestations de désespoir génératrices de confusion et d’incompréhension auprès d’une partie de l’opinion publique.

L’intérêt porté à l’action politique par les jeunes et moins jeunes Français issus de l’immigration tout au long de cette campagne, témoigne donc d’une prise de conscience grandissante et d’une volonté de rompre avec une forme d’indifférence observée lors des précédentes batailles électorales. Cette population veut aujourd’hui savoir ce que les candidates et les candidats pensent de ces problèmes et comment comptent-ils les solutionner.

Leurs préoccupations, comme tous les Français concernent l’éducation, l’emploi et le pouvoir d’achat , la liberté, la justice et la sécurité , la santé, le logement et les retraites et enfin la promotion sociale et économique. Mais leurs revendications concernent aussi l’égalité des droits et la lutte contre les discriminations ; le respect des différences et des droits culturels dans une laïcité tolérante et républicaine ; les positions internationales de la France et de l’Europe sur les questions de la guerre et de la paix au Moyen Orient et le droit du peuple palestinien à un état indépendant et souverain ; la solidarité internationale et les rapports Nord/Sud et particulièrement avec les pays du sud de la Méditerranée et de l’Afrique, le co-développement durable dans ces pays et la solidarité avec la lutte des peuples pour la démocratie et le respect des droits humains.

Ce sont les réponses claires à toutes ces questions qui détermineront le vote de chacun selon ses convictions et qui en définitive décideront de la prochaine ou du prochain président de la République et de la future majorité parlementaire.

La mobilisation des issus de l’immigration va-t-elle permettre une reconsidération de leur poids électoral pour qu’enfin leurs préoccupations et leurs revendications soient prises sérieusement en compte ? Est-ce que leurs parents et leurs grands-parents, qui ne sont ni Français ni communautaires, vont pouvoir profiter de cet effet pour conquérir leurs droits à la votation citoyenne dans les élections locales en tant que citoyens qui vivent, travaillent et s’acquittent de tous leurs devoirs en France, comme dans la plupart des pays de la communauté européenne ?

Le choix de l’option démocratique et de l’investissement des jeunes dans l’action politique pour contester les injustices et revendiquer l’égalité des droits vont-ils conduire les forces politiques républicaines à intégrer ces préoccupations dans leurs programmes et futures actions ? Vont-ils les inciter à favoriser la participation des issus de l’immigration à toutes les responsabilités et recouvrir toute leur place dans la vie politique et sociale ?

Enfin, les réponses à toutes ces questions sont-elles compatibles avec des orientations néo-libérales ou exigent-elles une politique sociale et solidaire, une politique de lutte contre l’exclusion sociale et pour l’intégration économique et citoyenne dans laquelle les associations seraient un partenaire à part entière ?

L’ATF- Paris offre à tous les jeunes et tous ceux qui sont intéressés par toutes ces questions un espace de débat et de réflexions pour discuter et échanger ensemble autour des prochaines élections, de la citoyenneté et de la place des issus de l’immigration dans la République.

Le samedi 3 mars 2007 de 14 h30 à 17h30

Avec la présence de :
– Bernadette HETIER vice-Présidente du MRAP
– Deux membres du Bureau : ACLEFEU : la vice-Présidente : Fatima et Choukri.

Lieu : A.G.E.C.A
177, rue de charonne, 75011 Paris.

– Métro : Alexandre Dumas. Ligne 2, Nation/Dauphine
– Métro : Charonne. Ligne 9, Pont de Sèvres/Montreuil

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