Samedi 22/5, nous étions des milliers rassemblés dans l’unité à Paris en solidarité avec la résistance du peuple palestinien, malgré une nouvelle interdiction partielle

Déterminés, dignes, des milliers se sont rassemblés pour répondre à l’appel à la solidarité internationale lancé par le peuple palestinien, qui combat héroïquement l’oppression et la colonisation : à Sheikh Jarrah et dans tout Jérusalem, à Gaza, en Cisjordanie, à Lydda, à Ramla, à Haïfa, dans les marches à la frontière parties des camps de réfugiés du Liban et de Jordanie. Plus de 1700 raids aériens sur Gaza ont tué au moins 234 Palestiniens, dont plus de 60 enfants, et blessés 5000 Palestiniens.

Plusieurs organisations palestiniennes ont pris la parole pour dénoncer les injustices terribles faites à leur peuple et pour faire entendre sa résistance.

Le secrétaire général de la Confédération générale du travail (CGT), les porte-parole de Solidaires et de l’UNEF, ont affirmé le soutien du mouvement syndical français aux revendications du peuple palestinien. Ils ont soutenu la campagne BDS, à commencer par l’exigence de la suspension de l’accord d’association UE-Israël. De nombreux parlementaires étaient présents pour affirmer leur solidarité. 

Cette unité sous le mot d’ordre de soutien à la résistance du peuple palestinien a été permise par le courage de la jeunesse, qui a bravé les interdictions de manifester, comme le 15/5 à Barbès. Nous saluons sa détermination et sa dignité face à la violence du gouvernement français complice de l’injustice faite au peuple palestinien.

A Paris, toutes les manifestations de soutien à la Palestine auront été frappées d’interdiction, totale ou partielle. Il s’agit d’un nouveau cap dans la répression du mouvement de solidarité avec la Palestine, mouvement anticolonialiste et donc antiraciste. Comme en 2014, ces interdictions préfigurent celles qui s’abattront sur toute opposition si nous les laissons passer.

Macron et Darmanin prétendaient « empêcher une importation du conflit », ils n’ont fait qu’importer en pleine capitale le traitement colonial des quartiers populaires, particulièrement visible dans la répression de la manifestation interdite du 15/5/2021 : bouclage policier de la moitié du 18ème arrondissement, contrôles et interpellations au faciès de tous les habitants qui ont osé sortir de chez eux. Terrible répétition de la répression qui s’abattait déjà sur ce quartier pendant la guerre d’Algérie.

Nous exigeons l’arrêt des poursuites et la libération de tous nos camarades poursuivis suite à la répression de la manifestation du 15/5/2021. Nous appelons l’ensemble des personnes et des organisations attachées à la défense des libertés démocratiques à défendre le droit à manifester.

Nous invitons l’ensemble des personnes ayant reçu une contravention pour « participation à manifestation interdite » le 15/5 à contester ces amendes injustes. Nous avons constitué une équipe juridique pour les assister dans ces démarches.

Nous continuerons de nous tenir en solidarité avec la résistance du peuple palestinien, nous continuerons de répondre à chacun de ses appels à la solidarité internationale, nous continuons de construire un Réseau d’Action pour la Palestine. 

 Premiers signataires :

  1. Association Démocratique des Tunisiens en France (ADTF)
  2. AFD International
  3. AFPS Paris-Sud
  4. AFPS Paris 14/6
  5. Association Marocaine des Droits Humains (AMDH) Paris/IDF
  6. Association des Marocains en France (AMF)
  7. ATMF
  8. BDS France Paris
  9. CAPJPO-EuroPalestine
  10. Collectif Faty Koumba
  11. Collectif Ni Guerres Ni État de Guerre
  12. Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT)
  13. Décolonial News
  14. Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR)
  15. Montreuil Palestine
  16. NPA
  17. Parti des Indigènes de la République (PIR)
  18. UJFP
  19. Union des Tunisiens pour l’Action Citoyenne (UTAC)

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