Le 8 juin une délégation de 14 migrants tunisiens (dits de Lampedusa) venant de plusieurs villes dont Paris, Angers, Nantes, Marseille, Le Mans, Vintimille, etc. s’est rendue au parlement européen plaider leur cause et celle de plusieurs milliers de leurs camarades. Elle a été reçue par trois groupes parlementaires : le groupe GUE-NGL, les eurodéputés français et le groupe S&D.
La rencontre a été organisée par l’Association Démocratique des Tunisiens en France (ADTF ex ATF-Paris), l’Association des Travailleurs Maghrébins en France (ATMF), la Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR), l’Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens (UTIT-IDF). Des représentants de ces association ainsi que du GISTI (Groupe d’Information et de Soutien aux Travailleurs Immigré) ont fait le voyages avec les jeunes tunisiens.
La parole a été donnée aux migrants qui ont rappelé les motifs et les circonstances de leur départ, la situation dramatique dans laquelle ils sont aujourd’hui, les obstacles à leur retour en Tunisie dans les conditions difficiles que connaissent actuellement leurs régions d’origine. En effet, l’écrasante majorité de ces jeunes est issue du sud-ouest de la Tunisie, région touchée de plein fouet par la baisse drastique des activités touristiques et transfrontalières et déstabilisées par la désorganisation de l’administration, des services de sécurité et par l’afflux très massif de réfugiés libyens.
Les migrants et les associations qui les accompagnent ont demandé aux parlementaires le vote d’une résolution qui recommande au conseil européen la mise en œuvre de la directive européenne 55/2001 relative aux normes minimales pour l’octroi d’une protection temporaire en cas d’afflux massif de personnes déplacées. Cette directive permetterait aux migrant de disposer d’un titre de séjour d’un an, renouvelable 3 fois avec possibilité de travailler.
La demande a été accueillie favorablement par les parlementaires rencontrés qui ont publié, le lendemain jeudi 9 juin, une lettre ouverte aux ministres de l’intérieur de l’UE.
Lettre ouverte : http://www.atf-paris.fr/spip.php?article560