Association Tunisienne des femmes democrates ATFD

الجمعية التونسية للنساء الديمقراطيات

Logo_ATFD.jpgTunis, le 27 mai 2009

COMMUNIQUE

L’association tunisienne des femmes démocrates suit avec inquiétude le harcèlement policier auxquelles sont soumises les femmes du fait de leurs activités militantes ou de leur parenté avec des militants et ou opposants. Les cas d’abus se répètent, ciblant dernièrement Ghada Mohsni, à qui l’on reproche d’être l’épouse de Lumumba Mohsni, opposant tunisien en exil et la militante Radhia Nasraoui, avocate, défenseure des droits humains à qui l’on reproche ses engagements militants. Dans un contexte marqué par le verrouillage des libertés et dont dénote la gestion musclée des évènements de Gafsa, ces cas viennent prolonger la liste des femmes traquées par la police, telles Sihem Ben Sédrine , Zakiya Dhifaoui, Faten Hamdi.

Madame Ghada Mohsni, de nationalité syrienne, établi en Tunisie depuis plus de 20 ans et mère de deux enfants tunisiens, s’est trouvée dans le collimateur à l’occasion de sa demande de renouvellement de la carte de séjour introduite depuis près de quatre mois. Cette femme, alors fragilisée par une lourde opération chirurgicale, a été soumise à une pression policière continue. Non contents d’enquêter auprès des voisins, des agents se sont introduits chez elle par effraction, la soumettant à un interrogatoire humiliant sur ses moyens de subsistance, ses relations conjugales et terrorisant son petit garçon.

Quant à la militante Radia Nasraoui, c’est à son retour de voyage le 19 mai qu’elle fut soumise à une nouvelle agression. Elle fut entraînée de force dans un bureau pour y être menacée de fouille corporelle. Quelques jours plus tard, le 21 mai à Gafsa, elle s’est trouvée empêchée de force d’accéder au tribunal pour y défendre son client.

Devant ces agissements contraires aux règles élémentaires de la dignité humaine et du respect du aux personnes, nous femmes démocrates,

– Exprimons notre solidarité à Ghada Mohsni et Radhia Nasraoui et les assurons de notre plein soutien à leur noble cause

– Nous nous élevons contre ces abus, agressions caractérisées et violences politiques répétées qui ciblent les femmes pour leurs engagements politiques, humanistes et leurs statuts familiaux

– Exigeons qu’il soit mis fin aux pratiques de harcèlement policier qui comme par hasard ciblent en particulier les femmes et leur corps

– Appelons à une mobilisation pour une journée de solidarité avec les luttes des femmes et contre le harcèlement policier

Pour l’ATFD

La Présidente

Sana Ben Achour

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