Des hordes juives conduites par des rabbins et épaulées par l’armée israélienne attaquent des villageois palestiniens pendant la récolte des olives
Publié le 20-10-2008
Les appels à l’aide nous arrivent de toutes parts : des villageois sans défense, blessés, des oliviers brûlés, la moitié de la récolte en cours déjà perdue : c’est l’oeuvre de colons qui attaquent en compagnie de soldats, tandis que les dirigeants israéliens prétendent ne plus contrôler la situation. Les Nations Unies tirent la sonnette d’alarme, mais qui bouge ?
Olivier et Alain, deux membres de notre association, nous envoient ce SOS du village d’Azmut, à l’Est de Naplouse, où ils participent en ce moment à la récolte des olives, aux côtés de villageois palestiniens :
« Du haut des collines du village ou l’on cueillait des olives, descendirent des gars pas tres recommandables. Ci-dessous la photo prise par un journaliste qui se trouvait avec nous ».
Un Palestinien de 63 ans, Mustafa Abed Al-Khaleq, a été hospitalisé samedi après avoir été jeté en bas de son échelle et avoir reçu de grosses pierres lancées par une horde déchaînée venue de la colonie d’Alon Moreh.
(Quand il s’agit d’attaquer des Palestiniens, ces dévôts ne connaissent appararamment plus le « shabbat », ndlr.)
Et pendant qu’il était à terre, blessé, l’une des racailles lui a volé son téléphone mobile.
Le gouvernement israélien reconnait que « le phenomène a effectivement pris de l’ampleur » et que « de nombreuses attaques sont conduites ou programmées par des rabbins », relève le quotidien Haaretz..
Les Nations Unies ont déjà recensé 222 agressions pour les 6 premiers mois de l’année, avec attaques physiques et incendies d’oliviers, et cela avant même que commence la récolte des olives.
Le 13 septembre, des dizaines de colons ont attaqué le village de Asira Al-Kibliya, non pas avec des pierres, mais avec des fusils, des couteaux et des grenades assourdissantes.
Le gouvernement israélien s’était engagé à assurer la protection des Palestiniens pendant la récolte des olives cette année. Au lieu de cela, on a vu dans de nombreux cas, l’armée israélienne prêter main forte aux agresseurs au cours des deux dernières semaines.
Et quand des volontaires israéliens et internationaux accompagnent les villageois pour les protéger, ils sont attaqués par l’armée israélienne à coup de gaz lacrymogène et de bombes assourdissantes, comme ce fut le cas à Ni’lin le 10 octobre dernier, où 10 personnes, dont deux enfants furent blessées.
A Bil’in le même jour, les villageois et les internationaux n’ont pu atteindre les oliveraies, tandis que les soldats leur tiraient dessus avec des balles en caoutchouc et des grenades.
A Naplouse, le 16 octobre, les colons d’Itamar ont lâché un troupeau de moutons dans une oliveraie, entraînant la destruction de plusieurs oliviers et figuers.
A Hawwara/Burin, le 11 octobre, les colons de Yithzar ont attaqué les fermiers palestiniens avec des pistolets mitrailleurs, et les soldats sont intervenus… pour dire aux fermiers palestiniens de quitter leur terre.
Dans les régions de Hébron, Tulkarem, Qalqilya, Jénine, les familles palestiniennes ont été attaquées de la même manière, leur équipement volé, leurs terres incendiées.
Honte à tous ceux qui collaborent avec le terrorisme israélien !