Unis-Vers-Elles et l’Association des Tunisiens en France (ATF)
vous invitent A l’occasion du 13 août Journée Nationale des Femmes
Rencontre Débat
Lundi 13 août 2012 à 19h00
A l’Espace Farabi, 3, rue Louis Blanc, 75010 Paris
M° Louis Blanc, Ligne 7 & M° Cololnel Fabien, Ligne 2
INTERVENANTS :
Hichem ABDESSAMAD Historien : Contexte historique de la promulgation du CSP
(Code du statut personnel en Tunisie -1956)
Nawel GAFSI, Avocate au Barreau de Paris : CSP 56 ans après
Rania MAJDOUB : Modératrice
Suivi de Chants et Musiques
Autour d’un buffet convivial
Femmes, égalité des droits
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«NOUS PAR NOUS-MEMES»* EGALITÉ MAINTENANT
le 13 Août 2012 s’annonce caniculaire…
Les derniers mois étaient marqués par une vague de violences prenant pour cible la société civile, les artistes, les créateurs, les intellectuels et en particulier les femmes.
Des agressions multiples portant atteinte aux droits fondamentaux, aux libertés individuelles et collectives et aux droits sociaux économiques des femmes.
Les femmes sont lésées dans l’espace public, dans l’exercice de leur fonction, dans leur droit de manifester et même dans leur droit d’être.
L’article 28 adopté par la commission «droits et libertés» stipulant que «la femme est la complémentaire de l’homme au sein de la famille», remet en cause les principes énoncés par la CEDAW dont la Tunisie est signataire. Il viole ouvertement notre dignité et notre citoyenneté et celles de toute la société tunisienne.
Cet article de loi n’est qu’une manière de constitutionnaliser les discriminations et les inégalités. Il est contraire aux principes de notre Révolution : Egalité, Dignité, Liberté.
Le rôle des femmes dans le Mouvement National, dans la lutte contre la dictature et jusqu’à aujourd’hui n’est plus à démontrer.
Sans la mixité dans l’appropriation de l’espace public et privé, l’avenir de la Tunisie serait amputé d’une part importante d’elle-même.
Nous citoyen-ne-s tunisien-ne-s résidant-e-s en France et associations signataires de ce communiqué, nous dénonçons :
– l’interdiction et la remise en cause du droit de manifester
– les pratiques barbares de la police et des milices à l’encontre des citoyens et les militant-ne-s de la société civile qui nous rappellent des pratiques que nous croyons révolues
– le double discours des élu-e-s de la majorité et leurs tentatives multiples de détourner la Révolution de ses objectifs principaux.
Nous citoyen-ne-s tunisien-ne-s résidant-e-s en France et associations signataires de ce communiqué, solidaires et concerné-e-s,
– nous nous inscrivons pleinement dans la lutte pour une Tunisie LIBRE, DEMOCRATIQUE et EGALITAIRE.
– nous adhérons pleinement au communiqué commun des Associations : ATFD, AFTURD, Amnesty Internationale, LTDH, CNLT, UGTT daté du 4 Août 2012.
– nous sommes déterminé-e-s à défendre nos acquis et à nous battre main dans la main avec nos concitoyen-ne-s en Tunisie pour une EGALITE REELLE dans tous les domaines de la vie privée et publique.
– la constitutionnalisation des droits des femmes est une revendication NON NEGOCIABLE ;
Nous rappelons aux élu-e-s de l’ANC que nous sommes vigilant-e-s et mobilisé-e-s.
Quel projet sociétal voulons-nous en Tunisie ?
IL EST TEMPS DE REFLECHIR A L’ESSENTIEL !
Paris, le 08 août 2012
Association «Unis-vers-Elles» Associations des Tunisiens en France (ATF)
*citation du Club Tahar Haddad (club de réflexion sur la condition féminine