La France bombarde la Libye mais ferme la porte à ses réfugiés

Par Catherine Coroller, journaliste à Libération.

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Les réfugiés en provenance de Libye ne sont pas les bienvenus en France « compte tenu de la crise actuelle de notre dispositif d’asile, et notamment de la saturation de nos capacités d’accueil« , a fait répondre Claude Guéant à Pierre Henry, directeur général de France terre d’asile (FTDA), qui l’interrogeait sur ce point. »La crise humanitaire en Libye s’aggrave de jour en jour, rétorque FTDA, et son impact sur les pays voisins s’étend. Près d’un million de personnes ont fui le pays depuis le mois de février, se réfugiant en Tunisie, en Egypte et dans certains pays voisins ; par ailleurs, plusieurs milliers de personnes ont été déplacées à l’intérieur de la Libye.La réponse européenne à cette situation politique et à celle des réfugiés fuyant la région est, jusqu’ici, plus que décevante (seules 700 places de réinstallation ont été offertes)« .

En visite ce lundi dans l’île italienne de Lampesuda, le haut commissaire aux réfugiés de l’ONU, Antonio Guterres a appelé les pays « à maintenir les frontières ouvertes pour accueillir les milliers de réfugiés qui s’enfuient« ,et salué les efforts de la Tunisie et de l’Égypte à l’égard des « plus de 500 000 réfugiés » partis de Libye depuis février et le début du conflit.

La Tunisie accueille une moitié de ce nombre total de réfugiés, l’Égypte environ 40%, le Niger 29 000 environ, l’Algérie 10 000, le Tchad et le Soudan quelques milliers.

Antonio Guterres a invité les pays développés à ouvrir davantage leurs frontières aux réfugiés en général, rappelant que 80% d’entre eux se trouvent dans des pays en développement.

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