Un navire transportant de l’aide humanitaire, affrété par une organisation irlandaise, tentera à son tour d’atteindre les côtes de Gaza. Le MV Rachel Corrie est présentement en route et se trouvait, jeudi après-midi, à moins de 500 kilomètres du port de Gaza.
Le bateau appartient à la flottille internationale dont les six premiers bateaux ont été pris d’assaut, lundi, par la marine israélienne.
Un porte-parle de la Campagne de solidarité Irlande-Palestine (IPSC), Kevin Squires, a indiqué que le navire devrait arriver à destination samedi. Les organisateurs de l’expédition avaient précédemment estimé qu’il arriverait lundi prochain.
Interrogé sur la réaction qu’auraient les passagers et membres d’équipage en cas d’intervention israélienne, M. Squires a répondu : « Si les Israéliens essaient de les arrêter, ils n’opposeront aucune résistance. Ils vont s’asseoir, vont lever les bras et se laisseront arrêter ».
Cinq des 15 personnes à bord du MV Rachel Corrie, dont la prix Nobel de la paix Mairead Maguire et l’ex-haut responsable de l’ONU Dennis Halliday, sont de nationalité irlandaise.
Le but de la mission « n’est pas de provoquer, mais d’acheminer une cargaison humanitaire à Gaza » a affirmé M. Halliday dans un communiqué diffusé par l’IPSC. « Nous appelons l’ONU à inspecter le cargo et à nous escorter jusqu’à Gaza, à faire monter à bord un représentant », a-t-il ajouté.
Selon les organisateurs, le cargo transporte 750 tonnes d’aide humanitaire, dont du matériel médical et scolaire ainsi que des jouets et du ciment.
Mercredi, le gouvernement irlandais a exhorté Israël à laisser passer le navire. Dans l’éventualité où des Irlandais étaient blessés au cours d’un éventuel assaut, a averti Dublin, l’État hébreu s’exposera à des « conséquences très graves ».
Le navire tire son nom de Rachel Corrie, une militante pacifiste américaine de 23 ans écrasée par un bulldozer israélien au cours d’une manifestation à Gaza, en 2003.
Ses parents ont appelé « les États-Unis et les autres gouvernements à insister » pour que le navire parvienne à Gaza « sans entrave ».