Human Rights Watch dénonce les actes de torture dans une prison irakienne

Des détenus ont été violés, torturés à l’électricité et frappés dans une « prison secrète » à Bagdad, affirme mercredi 28 avril dans un rapport l’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW).
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Ces allégations rappellent les mauvais traitements infligés en 2004 par une unité de l’armée américaine dans la prison d’Abou Ghraib, près de Bagdad, et qui avaient révulsé l’opinion publique internationale. Après la révélation par le Los Angeles Times, le 19 avril, de mauvais traitements dans cette prison, le premier ministre, Nouri Al-Maliki, avait annoncé à la télévision la fermeture du centre.

HRW indique avoir interrogé 42 des 300 hommes récemment transférés de la « prison secrète » vers le centre de détention de Roussafa, dans l’est de Bagdad, après des informations faisant état de mauvais traitements dans cette prison. « L’horreur que nous avons découverte laisse à penser que la torture était la norme à Mouthana », un centre de détention situé dans l’ancien aéroport de Mouthana, dans l’ouest de Bagdad, affirme Joe Stork, directeur adjoint du département Moyen-Orient de HRW.

Selon HRW, durant les interrogatoires, les enquêteurs pendaient par les pieds les prisonniers, les frappaient, les fouettaient et leur mettaient un sac en plastique sur le visage pour les empêcher de respirer. « Quand ils s’évanouissaient, ils étaient ranimés par des chocs électriques sur leurs parties génitales et sur leur corps », ajoute le rapport. Les détenus ont affirmé que les enquêteurs et les services de sécurité les sodomisaient avec des manches à balai ou avec leur pistolet. Certains ont dû faire des fellations aux interrogateurs et aux gardes, assure le rapport. Les détenus étaient fouettés avec des câbles, brûlés à l’acide ou avec des cigarettes et ont eu les dents cassées.

Les détenus, originaires de la province de Ninive, dans le nord du pays, et soupçonnés d’être des insurgés, ont été arrêtés entre septembre et décembre 2009, selon le rapport. « Le gouvernement doit poursuivre en justice tous les responsables de ces brutalités systématiques », a réclamé M. Stork, appelant à une enquête indépendante.

http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2010/04/28/human-rights-watch-denonce-les-actes-de-torture-dans-une-prison-irakienne_1343883_3218.html#ens_id=1144734

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