Un des plus grands massacres de l’histoire coloniale française

Le même jour que la capitulation de l’Allemagne nazie, le 8 mai 1945, les populations du Constantinois, à Sétif et Guelma, en Algérie, manifestent pour leur droit à l’indépendance.

De ces rassemblements s’en suivra une des répressions les plus sanglantes de l’histoire coloniale française, par la suite « collectivement et délibérément occultée ». Aujourd’hui, alors que les débats continuent sur le nombre de victimes occasionnées par les colons, de 1 500 à 45 000 morts, la représentation diplomatique française en Algérie, en la personne de l’Ambassadeur Hubert Colin de Verdière, a pour la première fois depuis 1945 qualifié cet épisode, jusqu’alors resté « discret », de « tragédie inexcusable

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Les massacres de Sétif, Guelma et Kherrata sont des répressions sanglantes d’émeutes nationalistes qui sont survenues en 1945 dans le département de Constantine en Algérie durant la période coloniale française.

Elles débutent le 8 mai 1945 : pour fêter la fin des hostilités et la victoire des Alliés sur les forces de l’Axe, un défilé est organisé.

Les partis nationalistes algériens, profitant de l’audience particulière donnée à cette journée, décident par des manifestations d’abord pacifiques de rappeler leurs revendications patriotiques. Mais un policier tire sur un jeune algérien tenant le drapeau algérien (rouge, vert, blanc) et le tue, ce qui déclenche des émeutes entre Algériens et Européens, avant que l’armée n’intervienne.

Il y aura parmi les Européens plus d’une centaine de morts et autant de blessés. Le nombre des victimes autochtones, difficile à établir, est encore sujet à débat ; les autorités françaises de l’époque fixèrent le nombre de tués à 1 165, un rapport des services secrets américains à Alger en 1945 notait 17 000 morts et 20 000 blessés, le gouvernement algérien avance le nombre de 45 000 morts, alors que suivant les historiens le nombre varie de 8 000 (Charles-Robert Ageron, Charles-André Julien) à 45 000 victimes.

Pour Benmebarek, l’administrateur en charge de la région de Sétif lors du massacre, il s’élèverait à deux mille morts.

Commémorée chaque année en Algérie, elle « a servi de référence et de répétition générale à l’insurrection victorieuse de 1954 ».

Vue de France, la « Toussaint Rouge » est considérée comme une série d’attentats terroristes meurtriers.

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