L’amour ou la valise

L’amour ou le cercueil !

Frères musulmans !

Oh non ! Que n’ai-je pas dit, là ! En France, peut-être même dans toute la chrétienté, il faut faire attention aux mots dès qu’il s’agit d’islam et de musulmans. Alors, disons plutôt : musulmans, mes frères ! Voilà, ainsi tout risque d’amalgame est écarté et personne ne nous reprochera de faire le lit d’une quelconque confrérie ou organisation politico-religieuse.

Musulmans, mes frères, donc ! Tout d’abord, comment vous appeler, comment vous désigner ? Êtes-vous des musulmans français, des français musulmans, des musulmans de France ou des musulmans en France ? Qui êtes-vous, enfin ? Seriez-vous ces gens-là, dont tout le monde parle et que chacun voit à sa porte vers midi et des poussières ? Avec vos liens de parenté si compliqués, vos mariages bruyants, vos moutons égorgés dans les baignoires, il est franchement difficile de vous cataloguer, de vous coller une étiquette, comme on le fait immanquablement en France, pour tout et à tout le monde ! Décidément, même pour vous mettre dans une case socio-culturelle quelconque, vous posez problème ! Ça commence vraiment mal pour vous ! Et ça n’a pas l’air de prendre la voie de l’arrangement, encore moins de l’apaisement…

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Aussi, musulmans, mes frères, vais-je me permettre de vous prodiguer ces quelques conseils ; qui sait, par les temps qui courent, s’ils ne s’avèrent pas salutaires !

Tout d’abord, soyons francs : si depuis quelques temps vous êtes réduits au rang de chair à polémiques, si la classe politique et les médias ont fermé leurs mâchoires pour vous broyer de plateau en micro et de tribune en édito, c’est que vous l’avez bien cherché ! Comment voulez-vous qu’il en soit autrement quand il n’y en a que pour vous dans ce pays ! Avec vos barbes, vos voiles, vos burqas, vos casquettes à l’envers… Mais on ne voit que vous ! Soyez discrets, que diable ! Quel besoin avez-vous de donner dans l’ostentation comme d’autres donnent dans le ridicule ? Tout ce que vous faites est ostentatoire, attentatoire aux mœurs républicaines, à la laïcité et au bon goût. Et que je veux des produits halal, et que je veux des mosquées, des minarets, et que je fais le ramadan… Mais enfin, où vous croyez-vous !

Piqûre de rappel : ici vous êtes en France, hier fille aînée de l’Église et aujourd’hui pays des Lumières et des droits de l’homme. Rien que ça, ça se mérite, figurez-vous ! Par conséquent, on ne va pas vous le répéter à l’infini : ou bien vous aimez ce pays ou bien vous le quittez. Dit autrement : rentrez chez vous, si toutefois vous avez un autre chez vous, sinon il vous reste toujours la possibilité de devenir apatrides à travers le vaste monde. Vous voyez, les choses sont clairement dites et elles sont d’une simplicité désarmante : blanc ou noir, l’amour ou la valise, en somme, sans aucune possibilité de nuance, tout le contraire d’un choix cornélien, stade intellectuel au niveau duquel vous êtes jugés incapables de vous élever. Alors tâchez au moins d’être dignes de l’honneur que vous fait la France en vous accueillant sous son doux duvet et en vous prodiguant généreusement gîte et couvert. Mot d’ordre : soyez discrets, oubliez le bled, fondez-vous dans la foule, habillez-vous comme tout le monde, mangez du porc… Voilà un gage sérieux d’amour pour la France et un geste de bonne foi qui, à lui seul, rendra caduc tout le débat sur l’identité nationale ! Mangez du porc ; ce ne sont pas les boucheries qui manquent tout de même !

Personnellement, tous les soirs, en sortant les enfants de l’école, je passe chez Maurice, mon boucher. Ostensiblement, je fais mes emplettes : un travers de porc, un saucisson, un pâté de campagne, des chipolatas… Résultat, eh bien, Maurice m’adore ! Il lui arrive même de vanter mes mérites à ses clients ! « Il ne correspond pas du tout au prototype » dit-il un jour à madame Leblanc, « il en faut toujours un. Quand il y en a un, ça va. C’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes. » Madame Leblanc n’a pas pu cacher son admiration. Elle m’a gratifié d’un « Ah, ça ! » qui veut tout dire. Je suis resté muet de reconnaissance. Voilà enfin ma citoyenneté pleinement reconnue, admise et respectée. Venant de la part de madame Leblanc, c’est une consécration, un certificat de nationalité perpétuel ! Il faut dire que cette dame, au regard à la fois inquisiteur et fuyant, est une vraie française, depuis douze générations, comme en témoigne le badge tricolore qu’elle arbore au revers de son manteau, orné du chiffre 12 en son milieu. Maurice a beau faire le fanfaron, devant madame Leblanc, il s’écrase. Lui, il n’est français que depuis six générations seulement. Quant à moi, n’en parlons pas ! En toute humilité, je vous le confesse, je n’en suis encore qu’au chiffre 1. Heureusement, je suis sur la bonne voie ! Mes enfants, eux, arborent déjà le chiffre 2 sur leurs badges tout neufs. Ils leur ont été remis de la main même du ministre de l’immigration et de la fierté nationale. C’était lors d’une cérémonie patriotique au cours de laquelle ma fille avait chanté la Marseillaise a capella, alors que mon fils, béret sur la tête et baguette sous le bras, avait récité sans trébucher une seule fois la lettre du Colonel Fabien…

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Voilà comment, à l’aube de ce vingt et unième siècle, qui, paraît-il, sera religieux ou ne sera pas, j’ai progressé dans la voie de l’intégration au sein de la République Française. Voilà comment la liberté, l’égalité et la fraternité m’ont ouvert les bras. Aussi, est-ce au nom de cette indiscutable réussite que, sans vouloir m’ériger en modèle, je vous demande, musulmans, mes frères, de suivre mon exemple. Faites comme moi, vos efforts finiront par être payants et la France saura récompenser votre zèle patriotique. Il en va de votre futur statut, voire de votre salut, si vous ne voulez pas subir le même sort que celui de vos ancêtres les Morisques.

Piqûre de rappel encore : les Morisques sont les musulmans d’Espagne convertis, de gré ou de force, au catholicisme. En 1492, Grenade, dernier royaume arabo-musulman d’Andalousie, tombe aux pieds des Rois Catholiques triomphants ; musulmans et juifs sont désormais sujets du nouveau pouvoir. Avant de capituler, Grenade a pris soin de discuter, point par point, les conditions de sa reddition. Elles sont dûment consignées et garanties par une reine et deux rois, les vainqueurs catholiques et le vaincu musulman. De ce traité solennel, il en ressort que « les habitants de Grenade, même les chrétiens renégats, conserveraient l’entière possession de leurs biens, maisons, armes et chevaux ; qu’ils rendraient seulement les armes à feu ; qu’ils conserveraient aussi leurs coutumes, usages, langue et habillements, ainsi que la jouissance exclusive de leurs mosquées, et la liberté absolue de leur culte, sans empêchements publics ou secrets ; qu’ils seraient régis par leurs lois et jugés par leurs kadys, lesquels serviraient de conseillers aux gouverneurs espagnols ; qu’enfin ils payeraient désormais au roi de Castille les impôts et taxes qu’ils payaient actuellement au roi de Grenade, et qu’ils seraient même exempts de toute redevance pendant les trois premières années. Cette convention fut signée par les plénipotentiaires le 25 novembre 1491, (22 de la lune de Mouharram 897) »

Mais, c’est bien connu, n’importe quel apprenti politicien vous le dira, les promesses et les engagements, mêmes aussi solennels, n’engagent que ceux qui y croient. Car la suite est bien connue, hélas. Les vainqueurs entrent dans Grenade le 6 janvier 1992. Dans la foulée de la victoire, en mars de la même année, les juifs, toujours les premiers servis, sont expulsés vers l’autre côté de la Méditerranée. Quant aux musulmans, avec qui, hier comme aujourd’hui, rien n’est jamais simple, ils ne perdront rien pour attendre ! Ils n’auront pas à attendre longtemps d’ailleurs : à peine séchée l’encre du traité leur garantissant biens et libertés qu’une brutale remise en cause de leur statut est engagée. Les voilà au-devant de la scène médiatique de l’époque, c’est-à-dire au centre d’un débat qui les concerne mais duquel ils sont absents ; rien de nouveau sous le soleil ! Le débat est national et tout le monde est invité à y participer, du ministre au cardinal, de l’intellectuel à l’inquisiteur. Il s’agit de déterminer si oui ou non les Morisques ont leur place au sein du catholique royaume espagnol, grisé qu’il est par la victoire et nourri aux mamelles de la religion et du patriotisme. Verdict, ça ne date pas d’hier : l’Espagne, on l’aime ou on la quitte ! Certes, c’est un raccourci ; mais l’esprit y est. Il est même bien en deçà de la vérité. Car les Morisques, pour mériter de rester en Espagne et de l’aimer, sont sommés de se convertir au catholicisme, d’européaniser leurs mœurs, de devenir plus espagnols que les Espagnols et plus catholiques que le Roi ; bref, ils doivent renoncer totalement à l’identité arabo-islamique qu’ils ont héritée à travers les siècles. Ceux qui se soumettent sont pris à l’essai pour un stage probatoire, les autres, ceux qui tergiversent ou refusent, l’Espagne n’en veut pas d’eux, l’expulsion les attend…
Tel est le choix binaire qui est offert aux Morisques à l’aube de ce seizième siècle naissant : l’éloignement, le déracinement ou l’abjuration et le reniement. Bien entendu, ils se sont divisés devant ce diktat ; les uns ont choisi d’aimer l’Espagne et d’y demeurer, croyant ainsi sauver l’essentiel, biens et avenir ; les autres ont préféré affronter les affres de l’expulsion et l’incertitude de l’exil plutôt que de sacrifier ce qu’ils ont de plus précieux, foi et identité. Mal les en a pris ! Beaucoup l’ont payé de leur vie. Ceux qui ont survécu à cette massive déportation, qui ont échappé à l’avidité des transporteurs, au traitement inhumain des capitaines de navires, aux attaques des pirates, ont essaimé tout autour de la Méditerranée, avec des fortunes diverses, toutes, cependant, marquées par les stigmates du bannissement. On raconte que chaque famille andalouse expulsée de sa patrie a gardé précieusement la clef de sa maison ; sait-on jamais…

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Quant à ceux qui sont restés, qui ont choisi d’aimer l’Espagne, ils n’ont pas gagné au change, les naïfs ; leur sort a été plus désastreux que celui de leurs frères expulsés, les veinards ! Bien que convertis au catholicisme, les Morisques demeurés en Espagne, leur patrie, ont eu à affronter une guerre d’usure, au quotidien, livrée par les autorités à tous les niveaux, politiques et ecclésiastiques confondues. Au vu et au su de tout le monde, devant un peuple dont les citoyens débattent entre pour et contre, les premiers aidant des mains et les seconds condamnant des lèvres, l’identité morisque doit être totalement effacée, nettoyée au carsher ; enfin, le carsher de l’époque, c’est-à-dire le bûcher, allumé par le bras de la Sainte Inquisition. Que de Morisques ont été brûlés vifs ! Ils ont même bénéficié en leur temps de tous les progrès enregistrés par la science du supplice. C’est qu’ils le cherchent aussi, il faut dire ! Puisque, malgré les édits royaux, malgré les encouragements de l’Eglise et malgré tout l’acharnement pour venir à bout de l’identité morisque, ils continuent à parler arabe, à chanter dans leurs mariages, à prendre des bains, à se distinguer dans leurs habillements… Trop c’est trop ! Des gens comme ça, qui refusent de s’intégrer, d’épouser leur siècle, dans le secret de leurs cœurs, ne peuvent qu’être restés fidèles au mahométisme ou à l’islam ou à Dieu sait quoi… A quoi ça a servi d’avoir détruit tant de mosquées, transformé tant d’autres en églises ! Par conséquent, flambent les bûchers, tombent les lois…

Ainsi de cet édit royal, dont certaines clauses semblent étonnamment modernes, pensées et assénées par tel ministre ou tel député, au détour d’un débat sur la fierté nationale, l’insécurité dans les banlieues ou l’urgence de légiférer pour l’interdiction les drapeaux étrangers brandis lors des cérémonies de mariage. Jugeons sur pièce : « 1. dans le délai de trois ans, tous les Morisques devront apprendre la langue castillane ; passé ce délai, aucun d’eux ne pourra parler, lire ou écrire en arabe, publiquement ou secrètement. Tous les contrats écrits en cette langue seront nuls ; tous les livres arabes seront recueillis et brûlés. 2. Les Morisques devront quitter les vêtements naguère en usage parmi les Mores, pour s’habiller comme les chrétiens, et leurs femmes devront sortir sans voile, le visage découvert (tiens, tiens !). 3. Dans leurs mariages, veillées et fêtes de toute espèce, ils devront s’abstenir des cérémonies et réjouissances en usage chez leurs ancêtres, ainsi que des danses et chants nationaux. Les portes de leurs maisons resteront ouvertes les vendredis et jours de fêtes mahométanes. 4. Ils quittent les noms et surnoms moresques, pour prendre des noms chrétiens. 5. Ni eux, ni leurs femmes, ni personne de leur famille, ne pourront se baigner à l’avenir, et les bains seront détruits dans toutes les maisons. 6. Enfin, ils ne pourront plus avoir des esclaves nègres ; ceux-ci quitteront le royaume de Grenade. »

Cette loi date de 1566, c’est-à-dire soixante-quatorze ans après la chute de Grenade ! Le ton martial et haineux qui en dégouline ne cache pas l’essentiel, à savoir l’échec de la politique d’assimilation par les conversions forcées. Après soixante-quatorze ans de persécution endurée par trois générations de Morisques, on découvre que cette altérité, quoiqu’elle fasse, n’est toujours pas assimilée et que, en somme, les Morisques sont restés Morisques ! Comme aux premiers jours de leur conversion au catholicisme, ils sont toujours « nouveaux chrétiens », par opposition aux « vieux chrétiens » que sont les Espagnols de souche, ce qui les condamne à n’avoir aucun enracinement ; s’ils se lavent, ce n’est point par souci d’hygiène mais bien pour pratiquer leurs ablutions rituelles et s’adonner à leurs prières secrètement ! De plus, certains d’entre eux font encore la moue devant la viande porcine ! Un tel handicap, dans une société, quelle qu’elle soit, ne se remonte pas. D’autant plus que, pour corser la stigmatisation, une loi a rejeté davantage les Morisques. Il s’agit de la loi dite de la « propreté de sang » ; elle ferme l’accès à toute fonction pour quiconque dont le sang n’est pas pur depuis quatre générations, sans aucune souillure de sang musulman ou juif. Allez vous intégrer avec ça !
En définitive, que ce soit par refus de s’intégrer ou en l’absence de réelle volonté de les intégrer, les Morisques sont restés parias dans leur propre pays. Tolérés à peine, d’un statut inférieur, habitant les quartiers les plus pauvres, voire les bourgades les plus reculées, ils ont été poussés à bout et au-delà du bout. Les prêtres eux-mêmes, du haut de leurs chaires, l’équivalent de nos écrans plats d’aujourd’hui, sont les premiers à les dénoncer comme « sacrilèges, blasphémateurs, homicides, faussaires, sorciers, voleurs, hérétiques, apostats, promoteurs et exécuteurs de tout mal. » Si tel est le jugement des prêtres, censés pourtant instruire ces maudits Morisques, les guider dans la Foi du Christ, que dire du reste de la population ! Partout c’est la même rengaine, le même rejet, la même haine. En désespoir de cause, les damnés de la terre se sont révoltés. Leur révolte cependant, comme toutes les révoltes des désespérés, n’a duré que ce que dure un feu de paille. Vaincus et soumis encore une fois, ils n’ont réussi qu’à accentuer la répression contre eux ; une répression acharnée, doublée du désir de leur faire payer leur révolte ressentie comme une trahison. Et c’est reparti…

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La lente agonie de l’identité morisque en Espagne a traversé trois siècles, fin du quinzième, tout le seizième et début du dix-septième. Pour l’extirper une bonne fois pour toutes, le coup de grâce est tombé en juillet 1610, soit cent dix-huit ans après la chute de Grenade, sous forme d’un énième édit royal qui n’a d’humain que la main qui l’a signé. Il stipule que « – Tous les Morisques sont bannis du royaume. Ils en sortiront immédiatement avec les biens meubles qu’ils pourront emporter seulement sur leurs personnes. – Dans le délai de trois jours, et sous peine de mort, ils devront quitter le lieu qu’ils habitent, et se rendre, sous escorte, au lieu fixé pour l’embarquement. – Après trois jours, toute personne pourra arrêter un Morisque, le livrer à la justice, et le tuer s’il se défend. – Tout Morisque qui cachera ce qu’il ne pourra emporter de ses biens, ou qui brûlera sa maison, ses moissons, jardins et arbres, sera puni de mort. Ces maisons, jardins et récoltes resteront aux seigneurs dont les Morisques étaient vassaux. – Six habitants par village demeureront pour conserver les maisons, les fabriques, les plantations de riz et de sucre, et pour les livrer aux nouveaux colons qui en seront mis en possession par les seigneurs. – Tout chrétien qui cachera un Morisque, ou recèlera ses biens, sera puni de six années de galères. – Les enfants au-dessous de quatre ans pourront être laissés en Espagne. »

Voilà de quoi donner du travail à beaucoup de monde, commissaires politiques, miliciens, soldats, marins… L’activité maritime a connu un regain de dynamisme et les patrons des vaisseaux transporteurs se frottent les mains, les affaires reprennent ! On expulse à tout vent et malheur à ceux qui ne peuvent payer le prix de la traversée, sous peine de l’accomplir à la nage ; la Méditerranée n’est pas si large après tout ! On leur donne même un coup de main en ne les jetant par-dessus bord qu’en haute mer, ce qui représente quand même un bout de chemin appréciable avant d’atteindre l’autre rive ! Malgré ce rythme soutenu de déportation, ce n’est qu’en 1614, après avoir minutieusement fouillé toute l’Espagne, que « les commissaires chargés de ces perquisitions déclarèrent qu’ils avaient accompli les ordres du roi, et que l’Espagne était pleinement délivrée du serpent réchauffé dans son sein. » Voilà, acta est fabula, rideau…

Tirons le rideau sur cette page de l’histoire, pas si lointaine que ça, sans savoir combien de déportés ont péri, combien ont échappé et réussi à refaire leur vie. Qu’importe de savoir leur nombre ! Les chiffres, toutefois, varient de un million à un million et demi de Morisques expulsés, soit plus que le dixième de la population espagnole, une saignée dont le pays va mettre longtemps à s’en relever. Pas autant que les expulsés, cependant ; eux ne se relèveront jamais. Ils sont sortis de l’Histoire, en pleurant sans doute leur paradis perdu : la belle Espagne…

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Tel a été le sort des Morisques et ainsi a pris fin la présence des musulmans en Espagne.

Certes, comparaison n’est pas raison ; certes, l’histoire ne se répète pas. Quoique ! Qui peut l’affirmer avec certitude !

Un dernier mot ; toutes les citations relatives aux Morisques proviennent de ce livre : Histoire des Arabes et des Mores d’Espagne, par Louis Viardot, Paris, 1831. Il est scanné et facilement accessible sur internet.

Achour Ben Fguira

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