Pour élire leur président de la République et les représentants de la Chambre des députés.
La réforme constitutionnelle du 26 mai 2002 ayant supprimé la limite de nombre de mandats successifs pour le président sortant le président Ben Ali, elle lui octroie le droit de briguer un cinquième mandat et lui permet de déposer sa candidature pour l’élection présidentielle d’octobre prochain.
Zine el-Abidine Ben Ali, âgé de 73 ans, brigue ainsi un 5e mandat consécutif après déjà 20 années de pouvoir.
Les élections présidentielles tunisiennes de 2009, selon le PDP, seront dépourvues du minimum de liberté et de transparence nécessaires. On rappellera que le Pari Démocratique Progressiste (PDP) a dénoncé l’absence de libertés et de transparence pour ce prochain scrutin présidentiel, et son chef historique Néjib Chebbi a été écarté de la course à la présidentielle 2009 en Tunisie, ainsi que 9 sur 26 de ses listes aux élections législatives invalidées. Le PDP (Parti Démocratique Progressiste) accuse le pouvoir « de poursuivre une politique de verrouillage ».
La candidature du docteur Mustapha Ben Jaafar, leader du Forum démocratique pour le travail et les libertés (FDTL), a été invalidée par le conseil constitutionnel, au motif qu’il ne répondait pas à l’une des conditions imposées par la loi (être élu depuis au moins 2 ans à la tête d’un pari politique) et 5 de listes sur 24 ont été invalidées.
Outre le président Ben Ali, trois autres candidats sont en lice pour ce scrutin en Tunisie, leur candidature ayant été validée par le conseil constitutionnel, dont celle d’Ahmed Ben Brahim, Secrétaire Général du Mouvement Ettajdid et candidat d’une coalition. Mais la moitié des listes (13 sur 26) qu’il représente (l’initiative démocratique) aux élections législatives ont été aussi invalidées.
Quelques listes indépendantes ont été validées : 2 listes de Mr Goumani-Touzri (dissidents du PDP) et Neuf listes du Parti de la Gauche Socialiste (non reconnu mais toléré).
Un Collectif pour le boycott des élections d’octobre 2009 en Tunisie, a initié une pétition estimant que les conditions les plus élémentaires ne sont pas réunies pour garantir un déroulement libre et démocratique des élections de 2009.
En effet, le climat politique et social qui prévaut dans le pays ainsi que les dispositions constitutionnelles, législatives et réglementaires relatives à ces élections, sont en totale contradiction avec les conditions d’élections effectivement loyales.
Cependant, le système politique tunisien se caractérise à la fois par un verrouillage institutionnel et un quadrillage systématique.
ATF-Paris 05 Oct. 2009