JEUDI 13 JANVIER 2011 A 18H30 MEETING A LA BOURSE DE TRAVAIL RUE DU CHÂTEAU D’EAU (métro République)
Tunis, le 11 janvier 2011
Les protestations se poursuivent dans de nombreuses villes tunisiennes et s’étendent à de nouvelles villes et prennent des formes diverses. Les cités Tadhamoun, Tahrir et Ibn Khaldoun près de Tunis ont été le théâtre d’affrontements violents entre les jeunes en colère et les forces de police qui ont continué jusque tard dans la soirée. Les forces de police ont fait usage de bombes lacrymogènes et de balles réelles pour disperser les manifestants.
A Tunis aujourd’hui, dans l’avenue Bourguiba à proximité de l’ambassade de France, nombre d’avocats et de militants de droits de l’homme ont été agressés et le local du PDP, ainsi que celui du SJT ont été encerclés par un déploiement d’agents de la police politique.
La délégation de Ksar Gafsa a été le théâtre dans la nuit du lundi au mardi 11 janvier d’affrontements violents entre les citoyens et les forces de l’ordre qui ont utilisé des gaz lacrymogènes et ont effectué des descentes. De nombreuses personnes ont été arrêtées, qui ont été conduites au tribunal sans pouvoir bénéficier d’un avocat.
A Beja, les syndicalistes et les militants des droits humains de la région se sont rassemblé à 11 h ce matin au local de l’Union Régionale du Travail. Ils ont été encerclés par les forces de police, venues en nombre. Des citoyens ont forcé le blocus et ils sont sortis en manifestation pour dénoncer le meurtre de citoyens à balles réelles par les forces de police […]. Cette marche a été réprimée et on ignore à l’heure actuelle le nombre des victimes ou les dégâts à l’issue des affrontements.
De même, la ville de Ben Guerdane a été le théâtre aujourd’hui d’une manifestation populaire imposante […] la police politique a procédé à l’arrestation du militant syndical Ahmed Laamari et l’a conduit dans un lieu inconnu.
Les villes de Tajerouine et Le Kef ont vu lundi 10 janvier des affrontements violents entre les forces de police et les manifestants qui protestaient contre le massacre commis par les forces de police […] des éléments de la police politique ont arrêté plusieurs militants politiques du PDP, comme Nizar Belhassen, Rached Chouchène, Sahbi Khalfaoui, Bilel Trabelsi à Tunis, ainsi que Lassaad Bouazizi et Ali Bouazizi à Sidi Bouzid.
[…]
Pour le bureau exécutif de l’Organisation
Le président
Maître Mohammed Nouri
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Dimanche 09 Janv.
LE MASSACRE des CIVILS CONTINUE EN TUNISIE
DES DIZAINES DE Morts par Balles dans la région de Kasserine
MANIFESTATION DE SOUTIEN DIMANCHE 9 JANVIER BELLEVILLE PARIS
http://www.youtube.com/watch?v=E4qsmaIq9-A
LUNDI 10 JANVIER 2011 18 HEURES PLACE DE LA FONTAINE DES INNOCENTS (Métro / RER : Châtelet les Halles)
MARDI 11 JANVIER 2011 A 18 HEURES PRES DE L’AMBASSADE DE TUNISIE (Métro Saint François Xavier)
AC ! – ACHR – ACORT – AFASPA – AMF – ASDHOM -ATF- ATF Paris – ATMF – ATTAC – CAPJPO-EuroPalestine – CEDETIM – CFDA – CISA – CNT – Comité National de Soutien au Mouvement du Bassin minier – Courant Nationaliste Progressiste – CORELSO – CPR – CRLDHT – DAL – Etoile Nord Africaine – Europe Écologie Les Verts – FASE (Fédération pour une alternative Sociale et Écologique) – FDLT (Forum démocratique pour la liberté et le Travail) – FSQP – FTCR – FMVJ-France ( Forum Marocain Vérité et Justice) – La pelle et la pioche – Les Alternatifs – LDH – Le MOUVEMENT POUR UNE ALTERNATIVE SOCIALE ÉCOLOGIQUE ET DÉMOCRATIQUE – LUTTE OUVRIÈRE – Manifeste des Libertés – Mouvement Nahdha – Mouvement Tajdid France – MRAP – NO-VOX – NPA – partenia 2000 – PCF – PCOF – PCOT – PDP – PG – Le Parti Socialiste Unifié (Maroc) – Réseau Stop la Précarité – SOLIDAIRES – Solidarité Tunisienne – SORTIR DU COLONIALISME – SYNDICAT DES ECRIVAINS DE TUNISIE – UNEF – UTIT – Voie Démocratique Maroc – Voix Libre
AFP – La révolte sans précédent que connaît la Tunisie depuis la mi-décembre contre le chômage a dégénéré ce week-end en émeutes sanglantes, faisant quatorze morts à Thala et Kasserine selon le gouvernement, et au moins 20 selon l’opposition.
Selon le ministère de l’Intérieur, deux personnes ont été tuées dimanche parmi les « assaillants » à Kasserine et trois autres blessées plus ou moins grièvement, portant à cinq le nombre des morts dans cette ville depuis samedi.
Des agents de police ont été blessés dont un grièvement, à Kasserine, ville de plus de 77.000 habitants, à 290 km au sud de Tunis et seulement 65 km de la frontière algérienne. Le bilan de cinq morts annoncés auparavant à Thala est resté inchangé, selon le ministère, qui a évoqué pour la première fois des affrontements survenus à Regueb.
Quatre morts et deux blessés graves ont été signalés dans cette localité proche de Sidi Bouzid (265 km de Tunis), où plusieurs agents des forces de l’ordre ont été blessés, dont deux sont dans un état « critique », a indiqué le ministère.
Des manifestations y ont dégénéré dimanche à la suite d’une altercation entre un chauffeur de camion et un officier de police qui lui avait confisqué ses papiers et son téléphone portable, ont raconté à l’AFP des témoins.
Cependant, selon des témoignages concordants recoupés par l’AFP, au moins quatre personnes ont été tuées dimanche par balle à Kasserine, et quatre autres au moins la veille à Thala.
Ces sources ont affirmé que le bilan devrait s’alourdir en raison d’un « grand nombre de blessés graves », alors que des syndicalistes parlant sous couvert d’anonymat ont fait état dimanche à l’AFP de 35 morts entre Thala et Kasserine et Regueb, dans la région de Sidi Bouzid.
Un dirigeant de l’opposition Ahmed Nejib Chebbi a annoncé quant à lui, au moins vingt tués par balle et appelé le président Zine El Abidine Ben Ali à ordonner « un cessez-le-feu immédiat ».
« Les informations qui nous proviennent de Kasserine et Thala font état d’au moins vingt morts tombés sous les balle depuis samedi », a déclaré à l’AFP Ahmed Nejib Chebbi, chef historique du Parti démocratique progressiste (PDP, opposition légale).
« On a tiré sur les cortèges funèbres », a-t-il affirmé, expliquant tenir ses informations des relais de son parti dans les deux villes.
Les émeutes sont parties de Sidi Bouzid, après le suicide le 17 décembre d’un vendeur ambulant sans permis qui s’était immolé pour protester contre la saisie de sa marchandise de fruits et légumes.
ANALYSE
TUNISIE – ALGÉRIE
La mort de Mohamed Bouazizi, révélateur du malaise des jeunes Maghrébins
Mohamed Bouazizi, 26 ans, soutien de famille, est devenu le symbole d’une révolte sans précédent contre la précarité sociale et le chômage qui a gagné d’autres régions, où actes suicidaires, grèves et manifestations se sont multipliés.
Le gouvernement avait précédemment fait état de « nombreux agents de l’ordre blessés dont deux « dans un état critique », indiquant que les forces de sécurité ont fait usage de leurs armes, après sommation, dans un acte de « légitime défense », lorsque des individus ont voulu forcer le siège de la Délégation de Thala (sous-préfecture) au moyen de bouteilles incendiaires, de pierres et de bâtons.
Dans un bulletin spécial, la télévision nationale TV-7 a diffusé des images de bâtiments mis à sac à Thala, avec des équipements calcinés, des toits éventrés, des portes et fenêtres cassées.
Cet accès de violence « traduit un ras-le-bol des jeunes qui sont sortis la nuit pour se venger des forces de répression et crier leur colère contre un régime qui méprise leurs aspirations », a estimé Menzli Chaabani, un opposant de Kasserine.
Samedi, alors que l’agitation entrait dans sa 4e semaine, l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT, centrale syndicale unique) a proclamé son appui aux revendications « légitimes » des populations à Sidi Bouzid et dans les régions intérieures.
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De plus en plus inquiétant : La police tunisienne cible la jeunesse engagée dans la scène artistique, médiatique et politique autonome
Le 6 janvier 2011, trois blogueurs ont été interpellés à leur domicile par la police tunisienne et conduits dans les locaux du ministère de l’intérieur. Leur crime : avoir manifesté publiquement leur attachement à la liberté d’expression.
Il s’agit de :
-Slim Amamou, ingénieur informatique, chef d’entreprise, cinéaste amateur, marié, père d’un enfant, 33 ans,
-Azyz Amamy, développeur informatique, poète, 27 ans ;
– Hamada Ben-Amor, surnommé “El Général”, rappeur.
-Hamadi Kaloutcha blogueur et militant
Ces quatre jeunes cyber-militants tunisiens luttent depuis plus d’une année contre la censure des réseaux et sites internet, des blogs et des sites de partage de vidéo (youtube, dailymotion, wat.tv, etc.), ainsi que l’espionnage des mails des internautes tunisiens.
Ils ont choisi des formes de protestation citoyenne, pacifiques et originales, allant des flash mobs aux fameuses opérations « N’har 3la Ammar 1 » qui ont pour but de dénoncer la censure du Net par le gouvernement tunisien, en appelant à des manifestations un peu partout dans le monde, dont celle de Tunis qui a été interdite le 22 mai 2010.
L’opération « N’har 3la Ammar 2 » a consisté à publier des vidéos d’internautes lisant des lettres adressées aux députés du Parlement tunisien, appelant à la levée immédiate de la censure sur le web.
A la suite de ces deux opérations, d’autres jeunes cybermilitants les ont rejoints et ont fondé, fin 2010, le Parti pirate tunisien afin d’organiser les campagnes de dénonciation de la censure du Net. Ils ont été très actifs lors des dernières protestations populaires qui ont suivi les émeutes de Sidi-Bouzid, en relayant notamment l’information libre sur les événements.
D’autres militants ont également été arrêtés par un pouvoir despotique aux abois qui intensifie une répression cruelle depuis que le peuple tunisien a manifesté sa colère contre un régime fondé sur l’arbitraire et la corruption.
Ainsi,
Wissem Essghaier, responsable de la page Jeunesse du journal Al-Mawkef et animateur des « Jeunes Démocrates Progressistes », a été arrêté l’après-midi du 07 janvier 2011 devant le Conservatoire National de Musique.
Salaheddine Ben Mohammed KICHK, 26 ans, a été enlevé de son domicile à Bizerte et emmené jeudi 6 Ils ont saisi l’unité centrale de son ordinateur et des disques laser. Salaheddine Ben Mohammed. Il est connu pour son militantisme au sein de l’Union Générale des Étudiants de Tunisie.
Ouael Naouar, dirigeant de l’union générale des étudiants de Tunisie à la faculté de Lettres à Sousse, a été arrêté le 6 janvier alors qu’il avait la jambe fracturée suite aux affrontements avec la police, il a été différé hier devant le juge d’instruction sans avoir le droit d’être assisté par ses avocats.
Et plusieurs jeunes chômeurs, lycéens et étudiants ont été arrêtés ces derniers jours dans plusieurs villes tunisiennes et dont la liste exhaustive n’est pas encore disponible.
Nous appelons à leur libération immédiate, ainsi que tous les prisonniers d’opinion en Tunisie et à l’instauration d’un État de droit garantissant la liberté d’expression et le pluralisme politique.
NOUS EXIGEONS LA LIBÉRATION DES JEUNES BLOGUEURS, ARTISTES ET JOURNALISTES TUNISIENS ARRÊTÉS
NOUS APPELONS A UNE FORTE MOBILISATION POUR LES SOUTENIR
Le Collectif de Solidarité avec les Luttes des Habitants de Sidi Bouzid – Tunisie :
AC ! – ACHR – ACORT – AFASPA – AMF – ASDHOM -ATF- ATF Paris – ATMF – ATTAC – CAPJPO-EuroPalestine – CEDETIM – CFDA – CISA – CNT – Comité National de Soutien au Mouvement du Bassin minier – Courant Nationaliste Progressiste – CORELSO – CPR – CRLDHT – DAL – Etoile Nord Africaine – Europe Écologie Les Verts – FASE (Fédération pour une alternative Sociale et Écologique) – FDLT (Forum démocratique pour la liberté et le Travail) – FSQP – FTCR – FMVJ-France ( Forum Marocain Vérité et Justice) – La pelle et la pioche – Les Alternatifs – LDH – Le MOUVEMENT POUR UNE ALTERNATIVE SOCIALE ÉCOLOGIQUE ET DÉMOCRATIQUE – LUTTE OUVRIÈRE – Manifeste des Libertés – Le Mouvement de Soutien à la Résistance du Peuple Palestinien (MSRPP) – Mouvement Nahdha – Mouvement Tajdid France – MRAP – NO-VOX – NPA – partenia 2000 – PCF – PCOF – PCOT – PDP – PG – Le Parti Socialiste Unifié (Maroc) – Réseau Stop la Précarité – SOLIDAIRES – Solidarité Tunisienne – SORTIR DU COLONIALISME – SYNDICAT DES ECRIVAINS DE TUNISIE – UNEF – UTIT – Voie Démocratique Maroc – Voix Libre