Le parti au pouvoir (RCD) a remporté 90,67% des sièges à pourvoir aux élections municipales, qui se sont déroulées dimanche 9 mai 2010 en Tunisie, selon les résultats annoncés lundi à la presse par le ministre de l’Intérieur.
Le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD, au pouvoir) continuera ainsi à diriger les 264 conseils municipaux que compte la Tunisie pour les 5 ans à venir, des opposants ou « indépendants » siègeront à ses côtés dans 83 communes.
Cinq partis de l’opposition dite de consensus — alliée du pouvoir– et huit listes « indépendantes » ont totalisé entre eux 9,33% des sièges, soit 418 sur un total de 4.478 sièges à pourvoir, selon les chiffres officiels.
Aux côtés du RCD (4.060 sièges), le Mouvement des démocrates socialistes (MDS) a obtenu 154 sièges, le Parti de l’unité populaire (PUP) 119 sièges, l’Union démocratique unioniste (UDU) 66 sièges, le Parti social libéral (PSL) 35 sièges, le Parti des verts pour le progrès (PVP) 29 sièges.
Huit listes « indépendantes » parmi lesquelles quatre étaient symboliquement appuyées par le Mouvement Ettajdid et le Forum démocratique pour le travail (FDTL) ont obtenu 15 sièges.
Les 418 sièges remportés par l’opposition et les « indépendants » ont été obtenus grâce à un mode de scrutin mixte qui leur réservait d’office 25% des sièges en limitant à 75% le score de la liste victorieuse en cas de concurrent.
Le Parti démocratique progressiste (PDP, opposition légale) a boycotté le scrutin, une décision motivée par un « climat politique verrouillé », selon lui, et un système électoral consacrant la domination du parti au pouvoir.
Les municipales, organisées six mois après la présidentielle et les législatives d’octobre 2009, ont été supervisées par l’Observatoire national des élections mandaté par le chef de l’Etat.
Le ministre a indiqué que cet observatoire n’avait enregistré « aucune plainte, ni dépassement » durant le scrutin qui s’est déroulé, a-t-il assuré, « dans un climat sain et dans le respect des procédures ».
(©AFP / 10 mai 2010 15h18)