Mehdi Ben Barka : mandats d’arrêt contre 5 responsables marocains

Le fils de Mehdi Ben Barka, a salué vendredi la diffusion par Interpol de mandats d’arrêt internationaux tout en soulignant la nécessité d’une «volonté politique» pour faire la lumière dans cette affaire

benbarka.jpgLe juge Patrick Ramaël, qui instruit le dossier de la disparition en 1965 à Paris de l’opposant marocain Medhi Ben Barka, a signé lundi cinq mandats d’arrêt internationaux visant des Marocains, dont le chef de la gendarmerie royale.
Selon France 3, les cinq personnes visées sont:

le général Hosni Benslimane, chef de la gendarmerie royale marocaine;

Abdelkader Kadiri, ancien patron de la Direction générale des études et de la documentation (DGED, renseignements militaires);

Miloud Tounsi, alias Larbi Chtouki, l’un des membres présumés du commando marocain qui a enlevé l’opposant marocain;

Boubker Hassouni, infirmier et agent du Cab 1, une des unités des services marocains ultra secrète;

Abdlekak Achaachi, également agent du Cab 1.

Mehdi Ben Barka était le leader de l’opposition socialiste au roi Hassan II et une figure du mouvement tiers-mondiste.

Suivi de près à la fois par la CIA, le Mossad israélien et les services secrets français et marocains, il a été enlevé devant la brasserie Lipp, à Paris, le 29 octobre 1965 par deux policiers français qui travaillaient pour le Sdece (l’ancêtre de la Dgse).

On ne l’a jamais revu, mais les services secrets marocains sont soupçonnés de l’avoir fait disparaître.

La justice française enquête depuis des années sur ce dossier qui empoisonne les relations franco-marocaines.

Ces mandats, signés le 18 octobre 2007 par le juge parisien Patrick Ramaël et révélés le 22 octobre lors d’une visite d’Etat de Nicolas Sarkozy au Maroc, ont été notifiés ces derniers jours par Interpol après accord du ministère de la Justice

Le fils de Mehdi Ben Barka, a salué vendredi la diffusion par Interpol de mandats d’arrêt internationaux tout en soulignant la nécessité d’une «volonté politique» pour faire la lumière dans cette affaire.

«Enfin! Ces mandats d’arrêt avaient été lancés il y a deux ans. Ce sont deux années perdues, 44 ans après la disparition de mon père», a dit Bechir Ben Barka à l’AFP.

http://www.liberation.fr/monde/0101594747-le-fils-de-ben-barka-salue-la-diffusion-de-mandats-d-arret

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