Hommage à Ahlem Belhadj 

vendredi 31 mars  à 18h30 au 27 rue Taine (Paris 12e).

Le décès d’Ahlem BELHADJ, le 11 mars 2023 à l’âge de 58 ans, nous remplit d’une immense tristesse. Notre camarade et amie est un modèle d’engagement, de gentillesse, de courage. Féministe, syndicaliste, marxiste révolutionnaire… la liste des batailles et des luttes qu’elle a menées est longue. 

Ahlem est née à Korba, où elle a passé ses 17 premières années avec ses quatre autres frères et sœur. Impliquée dans ses études, elle a été aussi sportive. Dans l’équipe de Korba puis au Stade nadeulien, elle a endossé le maillot de l’équipe nationale en saut en longueur et vitesse (100m), où elle a glanée plusieurs médailles, en plus des prix scolaires et lycéens. 

Arrivée à la faculté de médecine de Tunis en 1982, elle s’engage dans le mouvement syndicaliste étudiant en même temps qu’elle embrasse la cause des femmes. Et elle intègre un groupe marxiste révolutionnaire trotskyste affilié à la Quatrième Internationale. 

En 1989, à la fin de ses études universitaires qu’elle traverse sans ombrage, elle devient pédopsychiatre. Elle a été syndicaliste et membre du syndicat des internes et des résidents en médecine affilié à l’UGTT où elle mènera la bataille pour les droits des étudiants et futurs médecins. 

En même temps elle militait à l’ATFD, qui a obtenu son visa l’année du diplôme universitaire d’Ahlem. Notre camarade devient membre du bureau. Et même présidente durant deux mandats, tout en participant à la cellule tunisienne de la IVe Internationale. 

Chez Ahlem, le slogan féministe des années 70 « le privé est politique » est un principe de vie. Compagne de Jalel Ben Brik Zoghlami, qu’elle a connu dans le mouvement marxiste révolutionnaire, elle subira intimidations, entraves et déclassement professionnel. Avec sa famille, elle fera face aux violences et injustices du régime de Ben Ali, spécialement en 1993 lorsque Jalel était sous mandat de recherche. En 2004, il est arrêté et détenu arbitrairement.

Ahlem n’a jamais lâché. Elle a tout affronté. Après la fuite du dictateur et la chute de son régime, elle sera présente pour défendre la place des femmes dans la nouvelle constitution et face aux attaques conservatrices. 

Son décès prématuré est survenu après des longues années de combat contre la maladie. Tout ceux et toutes celles qui l’ont connue ne pouvait qu’admirer son courage et sa détermination. 

Pour lui rendre hommage, nous, camarades et ami·es d’Ahlem, donnons rendez-vous à toutes celles et ceux qui le souhaitent le vendredi 31 mars  à 18h30 au 27 rue Taine (Paris 12e).

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