La langue arabe, qu’est ce que c’est ?

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La langue arabe est une langue sémitique, qui se lit de droite à gauche. Elle fait partie du groupe des langues des peuples sémites, comme l’Hébreu, le Syriaque et l’Araméen, qui sont des langues que l’on parle encore aujourd’hui.

D’autres langues faisant partie du groupe sont aujourd’hui disparues comme le Himyarite, le Nabatéen, le Phénicien, le Babylonien et l’Assyrien.

Elle est la langue officielle de vingt deux états, appelés les états du monde arabe.

Son alphabet se compose de 29 lettres (Al Hourouf Al Hijaiya). Toutes ces lettres s’écrivent chacune de quatre manières selon la place qu’elle occupe dans le mot initiale, isolée, médiane et terminale. Al Hamza qui fait partie intégrante de l’alphabet arabe est considérée comme semi-consonne selon sa place dans le mot, elle s’inscrit sur et sous le Alif, sur le Waw, sur le Ya et isolée sur la ligne lorsque la consonne qui le précède est Saken (muette).

Parmi ces 29 lettres, 3 sont des voyelles : le ALIF, le WAW, et le YA (Hourouf Al ‘Illa), on les écrit mais on ne les prononce pas. Les autres, sont des consonnes (Hourouf Sahiha).Mais les 3 lettres voyelles peuvent être aussi des consonnes, selon la place qu’elles occupent dans un mot.

La prononciation se caractérise par des signes orthographiques, que l’on met soit sur une lettre soit en dessous pour permettre la distinction entre les lettres qui s’écrivent de la même manière. Ces signes peuvent être trois points, deux points ou un seul point, exemple dans les lettres : le Chine, le Fa, le Ta, le Jim, le Kha, le Dhel, le Zaye… ces signes orthographiques peuvent être aussi des petits traits (Harakate), sont la Fatha appelée aussi la Nasba, la Casra appelée aussi la Khafdha, la Raf ’a appelée aussi la Dhamma et enfin la Wakfa appelée aussi la Jazma ou Soukoum. Ces signes sont parfois doublés (Tanwine), dans ce cas ils prennent place seulement à la fin d’un mot. Ce mot devient donc indéfini et ne peut être précédé par l’article défini « Al ». Il existe seulement trois sortes de Tanwin, sont Tanwin Al Fatha, Tanwin Al Casra et Tanwin Al Dhamma.

A ces signes orthographiques, les Harakates, s’ajoutent un autre signe appelé la Chadda qui se met au dessus d’une lettre et qui exprime le doublement de cette lettre. Comme la plupart des autres langues, la langue arabe a sa ponctuation. Elle se caractérise par ces signes orthographiques suivants :

  • Le point appellé la Nokta marque la fin d’une phrase.

  • La virgule appelée Al Fàsil marque la subordination d’une phrase à celle qui l’a précédé.

  • Le point virgule appelé Nokta Al Fàsil marque la succession des mots ou des phrases.

  • Le point d’exclamation appelé Nokta Ta’ajoub marque la surprise.

  • Le point d’interrogation appelé Nakta Al Istifham marque la question.

  • Les guillemets appelés Al Mouzdawijane et les parenthèses appelées Al Kawsane, les premiers marquent la valeur d’un mot et les secondes l’insertion d’un mot ou d’une phrase.

La langue arabe ne comprend que 3 sortes de mots :
Le verbe (Al Fi’il),le nom (Al ism) et la conjonction (Al Harf).

1- Le verbe

Il se compose généralement de trois lettres au minimum. Dans ce cas, il est appelé Moujarad parce qu’il n’est composé que de ses lettres d’origine (Hourouf Asliya) mais il se compose aussi de plus de trois lettres, dans ce cas il est appelé Mazide. Avec ses lettres d’origine, il prend en plus une, deux ou trois lettres. Comme dans la langue française, le verbe arabe peut devenir transitif (Lazem) intransitif (Mouta’adi) ou pronominal (Chakhsi). Il peut devenir aussi un adverbe(Zarf).Il existe quatre sortes d’adverbes dans la langue arabe, l’adverbe de lieu (Zarf Al Makan), l’adverbe de temps ( Zarf Al Zaman), l’adverbe de manière (Zarf Al Sifa) et l’adverbe de quantité (Zarf Al Kimiyya). Le verbe se conjugue avec 13 pronoms personnels (Zama’ir Chakhsia) et en trois temps ; le passé (Al Mazi), le présent (Al Mouzara’) et l’impératif (Al Amr), le futur a une forme spécifique. En arabe pour former le verbe au futur il faut ajouter la lettre Sin au début du verbe ou faire précéder le verbe par le Harf Sawfa. Les prénoms personnels arabes sont :

  • Pour AL IFRAD (le singulier) : ANA (je), ANTA (tu, au masculin), ANTI (tu, au féminin), HUWA (il), HIYA(elle),
  • Pour AL TATHNIYA (le duel) : ANTUMA (vous, pour deux au masculin et au féminin), HUMA (ils, pour deux au masculin), HUMATA (elles, pour deux au féminin),
  • Pour AL JAMA’ (le pluriel) : NAHNU (nous), ANTUM (vous, au pluriel masculin), ANTUNNA (vous, au pluriel féminin), HUM (ils), HUNNA (elles).

2- Le nom

Le nom se compose de deux lettres, ou plus, il peut être un nom propre (Ism Ma’rifa) ou un nom commun (Ism Nakira). Chacun des deux noms prend soit le genre masculin (Moudhaker) soit le genre féminin (Mou-aneth) mais les deux prennent la forme du singulier (Moufred), la forme du duel(Mouthana) et la forme du pluriel (Jama’).
Le nom peut devenir un sujet (Al Fa’il), il se place généralement après le verbe, mais il peut se placer au début de la phrase dans ce cas il est appelé Moubtaba, il est suivi obligatoirement par un adjectif (Khabar) cet adjectif peut se traduire en arabe par le Na’t (adjectif qualificatif). Epithète (Na’t Wasfi), attribut (Na’t Musned) et de distiction (Na’t Tamyize). Cet même adjectif se distingue aussi par la possession (Na’t ou Zamir Tamalluk) ou par la démonstration (Na’t ou Harf Ichara). Le sujet (Al Fà’il) peut-être une personne (Insan), un animal (Hayawan) ou un objet (Jamàd).
Il peut devenir aussi un complément (Al Maf ’oul). Il existe plusieurs formes de complément:

  • Le complément d’objet direct ou indirect (Al Maf ‘oul Bihi),

  • Le complément du nom (Al Maf ‘oul Ilayhi ou Al Moudhaf Ilayhi)

  • Le complément d’état ( Al Maf ‘oul Al Hali),

  • Le complément absolu (Al Maf ‘oul Al Moutlak)

  • Le complément de cause ( Al Maf ‘oul Li Ajlihi)

  • Et d’autres compléments comme :

— Celui de la distinction (Al Tamyize)

— Celui de l’action (Al Masdar),

— Celui de l’Etat (Al Hal),

— Celui de l’appelé (Al Mounàda),

— Celui de l’excepté » (Al Moustathna)

— Celui des circonstances de temps ou de lieux ( Zarf Al Zaman, Zarf Al Makan),

— Celui de la confirmation (Al Ta’kid)

— Et celui de la coordination (Al ‘Atf).

3- La conjonction

Elle se compose généralement d’une à trois lettres, elle sert de liaison entre les phrases. Exemple : la conjonction de coordination (Harf Al Rabt) représentée par le Kaf ou le Waw et les prépositions (Huruf Al Jar) qui sont : Bi (par, avec) ; Fi (dans) ; Ila (à) ; Minn (de) ; Ala (sur) ; ‘An (en, via, du) ; Li (pour) ; et Ma’a (avec).

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