Saïd a été découvert sans vie dans le canal de l’Ourcq

Le vigile de 36 ans , habitant Saint-Denis, employépar un magasin de bricolage de Bobigny, Saïd Barara avait été découvert sans vie dans le canal de l’Ourcq

un homme d’origine marocaine père de famille âgé de 35 ans, est décédé par noyade, selon l’autopsie.
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Les Faits:

Vers 19H30, un couple de clients à qui le vigile aurait refusé l’entrée du commerce à l’heure de la fermeture avait déclaré que ce dernier les aurait éconduit à cause de leur « confession juive » et ont affirmé avoir été victimes d’insultes à caractère antisémite.

Une version qui n’est cependant pas recoupée par la déposition des témoins.

La violence s’est amplifiée à l’arrivée d’une demi-douzaine de voyous dont un frère, un cousin et un ami, qui ont été appelés en renfort. l’altercation aurait ensuite eu lieu, avec des insultes et des échanges de coups.

Les 6 se seraient déclarés « de confession juive », insultés par celui qui n’avait plus que quelques minutes à vivre.

Aprés une course poursuite au bord du canal de l’Ourcq à l’arrière du magasin, les quatre hommes déférés ont expliqué qu’ils « auraient vu (le vigile) de loin se jeter à l’eau ».

L’autopsie pratiquée jeudi a montré que la victime est décédé de noyade, il portait également des « traces d’ecchymose », souligne une source judiciaire citée par Le Parisien.

De fait, tandis qu’un syndicaliste d’UNSA-Police, Stéphane Pelliccia, pouvait, mercredi encore, indiquer devant une caméra de télévision, que Saïd a « vraisemblablement été jeté à l’eau » par les membres de la bande, les médias ont ensuite rapidement organisé la décélération de leur couverture, parlant de l’événement comme d’une « altercation », et considérant qu’un point final à l’information était apporté par la « révélation » que la cause de la mort de Saïd était une noyade (ce que tout le monde savait depuis le premier instant). Force est donc de reconnaître que jusqu’à présent, la loi du silence a eu l’avantage.

La procureur de la République de Bobigny, Sylvie Moisson, avait alors indiqué avoir ouvert « une information du chef de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner avec usage ou menace d’une arme » et requis « la mise en examen » et « le placement en détention provisoire » de ces quatre hommes déférés âgés de 19 à 25 ans.

L’ATF-Paris demande que «toute la lumière soit faite» sur les circonstances de la mort de Saïd.

L’UAM-93 est choquée qu’on puisse évoquer l’antisémitisme pour justifier ce crime odieux. Ceci discrédite le combat contre l’antisémitisme et constitue un deuxième assassinat de ce vigile en salissant sa mémoire.

Tous les témoignages recueillis auprès de sa femme, son frère, son oncle prouvent qu’il s’agit d’un parfait citoyen, travailleur, respectueux des lois et du vivre ensemble

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