Tunisie: le verdict deTaoufik Ben Brik renvoyé au 30 janvier

Le journaliste tunisien Taoufik Ben Brik, jugé samedi par la cour d’appel de Tunis après sa condamnation pour violence à six mois de prison, a été maintenu en détention dans l’attente du verdict renvoyé au 30 janvier, a annoncé à l’AFP son avocat Mohamed Abbou.
23 janvier 2010 à 16h55min
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lemonde.fr AFP 23.01.10 | 10h25 :

Le journaliste tunisien Taoufik Ben Brik a comparu samedi devant la Cour d’appel de Tunis après sa condamnation à six mois de prison le 26 novembre, assurant être la cible d’un « procès politique », a constaté une journaliste de l’AFP.

Gros pull et bonnet de laine vissé sur la tête, Taoufik Ben Brik a pris place sur le banc accusés au côté d’autres prévenus de droit commun avant d’être appelé par le juge.

Il a assuré être victime « d’un procès politique » dans le cadre d’une « affaire fabriquée par les services spéciaux ».

Taoufik Ben Brik (Zoghlami), 49 ans, avait été amené de la prison de Siliana (130 km de Tunis) où il a été transféré après sa condamnation par le tribunal de première instance de Tunis pour violences dans la rue sur une automobiliste.

Lors de ce premier procès, il avait affirmé être « victime d’un traquenard » monté, selon lui, par la police politique en raison de ses écrits contre le régime du président Zine El Abidine Ben Ali.

Il avait été jugé coupable de « faits de violence, outrage public aux bonnes moeurs et dégradation volontaire des biens d’autrui » sur la base d’une plainte déposée par Rym Nasraoui, une femme d’affaires de 28 ans qui l’accuse d’avoir embouti sa voiture et de l’avoir battue et insultée devant témoins.

Comme au premier procès, celle-ci était absente à l’audience en appel.

Les premiers avocats à plaider ont demandé la libération de Taoufik Ben Brik. Me Mokhtar Trifi a dénoncé un procès politique « entaché d’irrégularité », s’interrogeant sur l’absence de la plaignante et des témoins à charge tout au long de la procédure.

La Fédération internationale des droits de l’Homme et le barreau de Paris ont mandaté Me Sabrina Goldmann au procès, dont la durée n’est pas connue.

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