Au terme d’une session extraordinaire de deux jours, 25 des 47 membres de l’instance onusienne basée à Genève ont adopté une résolution endossant ce document et condamnant le seul Etat juif pour son refus de collaborer à l’enquête ainsi que pour la poursuite de son occupation et le blocus de Gaza.
Nommé en avril par le président du CDH, le Nigérian Martin Ihoeghian, Richard Goldstone est un magistrat juif sud-africain qui fut membre de la Cour constitutionnelle de son pays et procureur en chef du Tribunal pénal international sur le Rwanda ainsi que recteur de l’université hébraïque de Jérusalem.
Son rapport de 575 pages invite le Conseil de sécurité des Nations unies à saisir la Cour pénale internationale de La Haye (CPI) si Israël et le Hamas ne mènent pas dans les six mois des investigations crédibles pour châtier leurs combattant s’étant rendus coupables d’exactions.
Mais la résolution adopté par le CDH, contre l’avis des Etats-Unis et de cinq autres pays – la Grande-Bretagne et la France ne prenant pas part au vote -, se borne à soumettre le rapport à l’Assemblée générale et à requérir du secrétaire général de l’Onu un compte rendu sur la mise en oeuvre de ses recommandations.
Le gouvernement israélien, qui rejette en bloc le rapport Goldstone, qualifié d’absurde il y a quelques jours par le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, a réagi en estimant que « cette résolution encourage les organisations terroristes à travers le monde et sape une paix mondiale ».
Taher al Nono, porte-parole du Hamas, a remercié vendredi les « pays amis » qui ont voté à Genève en faveur du rapport Goldstone et assuré que son mouvement en étudierait les recommandations. Il n’a soufflé mot des accusations portées contre ce dernier dans le document.