Communiqué de presse de l’AFPS
Le Parlement européen a décidé de demander le report pour janvier du vote sur la participation d’Israël aux programmes communautaires.
Prenant en compte la politique actuelle d’Israël et la situation en Palestine, en particulier à Gaza, une majorité de parlementaires a exprimé son refus de céder aux exigences du gouvernement israélien, représenté sur place par Tzipi Livni, exigence soutenue et relayée par la présidence française de l’Union européenne.
C’est une première victoire de l’opinion publique européenne qui, à cette occasion, s’est mobilisée fortement pour demander aux députés européens d’exprimer leur condamnation totale de l’actuelle politique israélienne. En France, la mobilisation a été particulièrement importante, et les autorités françaises seraient bien avisées d’en tenir compte.
Mais la bataille n’est pas terminée : désormais il est moins question que jamais que l’Union européenne accepte d’accorder – par un « rehaussement » de ses relations avec Israël – de nouveaux avantages et privilèges, alors que le gouvernement israélien continue sa politique de colonisation et de violation systématique des droits humains dans les territoires occupés.
Jamais Israël n’a respecté les engagements signés concernant en particulier les droits humains et d’une manière générale les conventions de Genève, y compris ceux signés avec l’Europe dans le cadre de l’accord d’association. Seule une pression déterminée de l’Union européenne sur le pouvoir israélien peut amener celui-ci à reculer. L’Union européenne avec l’accord d’association détient cet instrument efficace de pression. Les négociations d’Annapolis ont montré, pendant toute une année, que sans pression sur Israël il y a aucune avancée possible. Par conséquent aujourd’hui, après ce vote du Parlement européen, l’Union européenne si elle veut vraiment un processus politique menant à un accord de paix doit dès maintenant exercer la pression nécessaire en suspendant l’accord d’association tant qu’Israël n’aura pas montré concrètement sa volonté de respecter le droit international et ses propres engagements.
AFPS, Paris, 3 décembre 2008