Grève de la faim : mon ultime recours
J’entame à partir aujourd’hui 30 Janvier 2017, une grève de la faim illimitée en raison du silence opposé par le gouvernement tunisien à mes démarches pour régulariser la situation professionnelle absurde dans laquelle je me retrouve. Malgré mes demandes répétitives, le gouvernement refuse d’examiner mon dossier depuis trois ans et de régler ma retraite depuis le mois d’août 2015.
À la mi-avril 2011, j’ai été nommé membre de l’Instance supérieure pour la réalisation des objectifs de la Révolution (ISROR). Une gratification que m’a value ma qualité de militant des droits de l’Homme, de syndicaliste et sans doute ma contribution avec d’autres militants aux activités du Comité national de soutien aux populations du Bassin minier… Ce détachement m’a été notifié par un courrier du Premier ministère en vertu du décret-loi 2011-6 du 18 février 2011 paru au JORT. Le président de l’ISROR, M. Iadh Ben Achour et bien des collègues à la même instance en sont témoins : j’ai été un membre assidu et j’ai participé à la discussion de tous les textes fondateurs de notre démocratie naissante. Bien évidemment, je ne percevais aucune rétribution particulière liée à cette fonction et continuais à percevoir mon salaire de professeur d’enseignement secondaire.
Quelle ne fut ma surprise donc lorsqu’on m’a demandé, en 2013 de restituer tous les montants y compris ceux perçus lors de mon détachement à l’ISROR, alors que j’avais présenté tous les justificatifs au ministère de l’Éducation, ainsi que les documents attestant mes demandes continuelles de réintégration et l’enregistrement de ma présence à mon établissement d’origine à chaque fois qu’on me l’a demandé et souvent sur ma propre insistance.
Je tiens à préciser que l’administration a piétiné tous les droits reconnus au fonctionnaire que je suis, à commencer par celui d’être informé de décisions prises à mon encontre ; qu’elle veut me priver de mon revenu alors que je n’ai fait l’objet d’aucune mesure disciplinaire préalable, ce qui est une violation flagrante de la loi régissant la Fonction publique… Même du temps de Ben Ali, dont la Sécurité me harcelait nuit et jour et collait à mes fenêtres, chez moi comme au boulot, on n’a pas osé me « couper les vivres ».
Cette situation est devenue insupportable. Après avoir fait tous les recours et frappé en vain à toutes les portes pendant des années, je me trouve contraint à entamer cette grève comme le moyen ultime pour faire entendre mes revendications :
Que l’administration renonce à me demander de restituer des salaires que j’ai perçu, comme d’autres, en contrepartie d’un détachement pour une mission au service de mon pays ;
Que l’on restitue mes droits à l’avancement dans les grades professionnels dont j’ai été privé pendant des années ;
Que la régularisation de ma retraite soit effectuée au plus vite conformément aux exigences de la loi.
Messaoud Romdhani
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30 جانفي 2017
بلاغ الى الرأي العام
أسباب دخولي في اضراب مفتوح عن الطعام
أدخل اليوم، الاثنين 30 جانفي 2017 ، في اضراب مفتوح عن الطعام وذلك بسبب رفض الحكومة التونسية ولمدة ثلاث سنوات متتالية تسوية وضعيتي المهنية ، ثم عدم تمكيني من جرايات تقاعدي منذ أوت 2015.
ويهمني تذكير الرأي العام انني التحقت بالهيئة العليا لتحقيق اهداف الثورة من اواسط افريل الى أكتوبر2011 ضمن الشخصيات الوطنية وذلك اعترافا بالدور المتواضع الذي لعبته في مواجهة نظام بن علي وطنيا وجهويا ، سواء كان ذلك في مجال حقوق الانسان أو في النقابة و في محطات عديدة كان اخرها ترؤسي للجنة الوطنية لمساندة اهالي الحوض المنجمي.
لقد كان الحاقي بالهيئة اثر مراسلة من الوزارة الاولى وبمقتضى المرسوم عدد 6 المؤرخ في 18 فيفري 2011 ، الصادر بالرائد الرسمي . ولم اتغيب عن اشغالها وعن مناقشة كل القوانين الصادرة عنها ، بشهادة رئيسها الاستاذ عياض بن عاشور وزملائي في الهيئة. وطبعا لم أكن اتقاضى اجرا عن ذلك باعتبار وجود جرايتي كأستاذ أول للتعليم الثانوي.
ثم فوجئت بقطع مرتبي منذ ديسمبر 2012 ومطالبتي بإعادة كل المرتبات بما فيها تلك التي تقاضيتها خلال الفترة المذكورة رغم تقديم كل الوثائق لوزارة التربية ومطالبتي المستمرة بالعودة للعمل بإلحاح شديد وتسجيل مباشرتي بالمعهد كلما طلب مني ذلك.
مع العلم ان كل الاجراءات الادارية وقع تجاوزها في حقي: عدم اعلامي بهذا القرار، وغياب اي اجراء تأديبي وهو ما يعد خرقا لقانون الوظيفة العمومية واعتداءا صارخا على حقوقي كموظف. ثم وأخيرا اعترفت وزارة الوظيفة العمومية بالأشهر التي قضيتها بالهيئة وبالخطأ الذي ارتكبته وزارة التربية في حقي، لكن الى حد الان انتظر تسوية وضعيتي.
وأمام هذا الوضع وانسداد السبل واستمرار المماطلة ، أعلن دخولي اضطرارا في اضراب عن الطعام للمطالبة ب:
التخلي عن مطالبتي بإعادة مرتبات تسلمتها كغيري مقابل تفرغ كان، بالأساس، لخدمة بلادي
تمتيعي بترقيتي المهنية التي حرمت منها لسنوات، مثلما تنص عليه الاجراءات الادارية
الاسراع بتسوية وضعية تقاعدي طبقا لما يقتضيه القانون
مسعود الرمضاني
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