Ils s’appellent Omar Oubouhou, Hamid Majidi et El Hassan Akarkab.
Tous les trois sont membres du bureau de l’union locale de la Confédération Démocratique du Travail (CDT) d’Ouarzazate.
Las de les voir chaque semaine organiser et animer des rassemblements hebdomadaires devant la Province, le gouverneur a ordonné leur arrestation le vendredi 23 octobre à 23h30.
Aucun mandat d’emmener ou d’arrêt ne leur a été signifié.
Ils ont été conduits manu militari au commissariat où ils vont passer toute la nuit et une partie de la journée du samedi avant d’être transférés au tribunal pour être jugés.
Leur « crime » est d’avoir exprimé lors de ces rassemblements un ras-le-bol général que connait la ville.
Plusieurs secteurs vitaux vivent une situation critique qui va des mauvaises conditions de travail aux fermetures de sociétés en passant par les licenciements abusifs et le non respect du droit de grève.
L’ASDHOM se joint aux organisations syndicales, politiques et celles des droits de l’Homme qui se sont mobilisées pour se solidariser avec les trois syndicalistes.
Elle refuse cette justice aux ordres du gouverneur. L’ombre de l’article 288 du code pénal planait sur eux. Heureusement que la solidarité était plus forte. Le tribunal n’avait d’autres choix que de les libérer.
L’ASDHOM réclame l’ouverture d’un dialogue social avec les représentants des salariés pour améliorer les conditions de travail, garantir les libertés syndicales et éviter que cela ne se reproduise.
Paris, le 24 octobre 2009
Le bureau exécutif de l’ASDHOM
www.asdhom.org
asdhom@asdhom.org